La concertation continue

Dans la continuité de la décision ministérielle du 17 octobre 2024, l’État poursuit la concertation continue sur les nouveaux projets éoliens. Cette phase d’échanges et de travail avec le public se fait sous l’égide d’une garante nommée par la commission nationale du débat public, Mme Marie-Claire EUSTACHE (Contact : marie-claire.eustache@garant-cndp.fr).

Des webinaires et des réunions publiques se sont tenus en février et mars 2025 à Paluel et Etretat, et deux réunions publiques sur le thème de l’environnement marin ont été organisées début juillet 2025 et ont rassemblé entre trente et quarante personnes  :

• mercredi 8 juillet à 18h30 à Fécamp (salle CCAS)
• jeudi 9 juillet à 18h30 à Saint Valéry en Caux (salle municipale)

L’objectif de ces deux dernières réunions publiques était de présenter l’avancement du projet éolien de Fécamp Grand Large et de son raccordement et de détailler le calendrier et les études techniques et environnementales réalisées dans le cadre de l’évaluation environnementale des projets éoliens et de répondre aux questions du public. Les échanges ont été nourris.
Ces deux réunions ont été organisées par l’Etat et RTE en charge du raccordement du parc éolien. Les garantes désignées par la CNDP étaient présentes à ces deux réunions ainsi que France Energies Marines, institut de recherche dédié à l’éolien en mer, qui a réalisé une présentation de la structure et du projet "DRACCAR", utilisant un mât de mesures multi-instrumenté situé au large de Fécamp (voir plus bas).

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Le mot de la garante

Dans le cadre de la concertation continue relative au Document Stratégique de Façade (DSF), pour laquelle la Commission Nationale du débat public nous a nommé le 7 décembre 2024, nous nous assurons que le continuum de la concertation avec le Débat public « La mer en débat » est bien assuré par l’État et RTE, avec une information régulière du public et des propositions de participation adaptées……

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Etude de visibilité en mer

Depuis le mois d’avril, les sémaphoristes de Fécamp évaluent la visibilité en mer de part l’observation d’ouvrages du parc éolien de Fécamp. Ces relevés quotidiens permettent de disposer d’une première connaissance de comment évolue la visibilité en mer tout au long de la journée au large de la Seine-Maritime.

Pour compléter ce premier travail, deux timelapses du parc éolien de Fécamp vont être réalisés avec une prise de vue toutes les 5 min depuis le musée des pêcheries de Fécamp et du phare d’Antifer.

Ces travaux ont une vocation double :

• pouvoir illustrer la dynamique de perception paysagère créé par l’observation d’objets fixes en mer qui apparaissent et disparaissent au gré de l’évolution de conditions de mer et de la météo ;
• préciser les évolutions de la visibilité en mer, en analysant par IA la présence ou non sur les clichés de telle ou telle éolienne.

La société seinomarine Timelapse Go a été retenue pour la réalisation de cette mission.

Le public a la possibilité de consulter en direct les conditions de visibilité à l’adresse suivante : 👉 Site DREAL Normandie - Observation du parc éolien en mer de Fécamp

Poursuite des études d’état initial de l’environnement

Suite à la désignation du groupement d’entreprises Sinay-Biotope mi mars 2025, les études d’état initial de l’environnement sur la zone du futur parc éolien en mer Fécamp Grand Large ont débuté par la remise d’une première version de l’étude bibliographique et des protocoles des campagnes devant être menées pour compléter la connaissance existante. Ces premiers éléments ont été soumis notamment au Conseil Scientifique de Facade (CSF) et à l’IFREMER [1] avant le lancement des premières campagnes en mer en juillet.

A ce jour, ont pu être réalisées :

• 3 campagnes mensuelles d’observation oiseaux et mammifères marins en bateau (juillet, août et septembre). Ces campagnes sont réalisées par des observateurs (voir photo),
• 3 campagnes mensuelles d’observation digitales haute altitude en avion pour l’avifaune et les mammifères marins (juillet, août et septembre). Ces campagnes se déroulent à l’aide d’un dispositif de caméras embarquées à bord d’un avion. Les images sont ensuite traitées en utilisant l’intelligence artificielle en plus de l’oeil humain pour déterminer les espèces observées.
• une campagne de pêche réalisée en août (campagnes trimestrielles)
• une campagne mensuelle de prélèvements pour la qualité de l’eau et le plancton (en septembre)

Il est envisagé courant octobre une campagne de dérisquage au ROV [2] permettant de voir plus précisément le fond marin en 30 points définis dans le but de déterminer plus précisément le type d’engin de prélèvements qu’il conviendra d’utiliser pour les campagnes de prélèvement sédimentaires.
Il est prévu fin octobre de mettre en place 10 bouées multi instrumentées qui resteront en mer pendant toute la durée des suivis environnementaux et permettront notamment d’avoir des informations sur la présence de chauve-souris, d’avoir une connaissance précise du bruit ambiant sous marin ainsi que de la présence de mammifères marins via la pose d’hydrophones et d’enregistreurs acoustiques au fond.

Encart IFREMER* : « Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer » : Établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle des ministres chargés de la recherche, de la mer et de l’environnement. L’IFREMER apporte son expertise scientifique pour éclairer les politiques publiques maritimes et élabore des solutions pour répondre aux enjeux de la transition écologique.

Encart ROV** : traduction en anglais de véhicule sous-marin téléopéré ; c’est est un robot sous marin contrôlé à distance ; de la même manière qu’un drone mais via un câble, depuis le navire qui permet entre autres de réaliser des vidéos des fonds marins et d’avoir le retour des images en direct. Certains ROV peuvent également faire des prélèvements.

Présentation des bouées multi-instrumentées aux pêcheurs

Un événement a été organisé le 5 septembre à Dieppe dans le but de présenter les bouées multi-instrumentées qui vont être mises en place en mer.
Très peu de représentants de la pêche sont venus mais cela a été l’occasion de voir à terre, avant leur pose en mer, ces bouées de 6 m de hauteur et qui abriteront différents matériels pendant toute la durée de l’étude.

Les études techniques en mer

L’État a complété sa connaissance des conditions géotechniques des fonds marins, aussi le navire « Fugro Zephyr » de l’entreprise Fugro mène une campagne de carottages au sein de la zone de projet depuis juin.

En tout entre 15 et 20 forages auront été effectués d’ici le mois de novembre 2025, fin de la campagne géotechnique.

Le projet DRACCAR

La région Normandie, les universités de Caen et du Havre, l’INSA Rouen et L’Institut France Energies Marines ont lancé en mai 2023 le projet "DRACCAR", la première plateforme française de recherche en mer dédiée à l’éolien offshore.
Pendant quatre ans, la plateforme multi-instrumentée va évaluer les interactions des éoliennes offshores avec l’écosystème marin, mais aussi les comportements des éoliennes pour mieux paramétrer les futurs parcs éoliens offshore.

Six thématiques sont étudiées dans le cadre de DRACCAR :

• L’écosystème marin dans son ensemble afin d’étudier le cumul des impacts des activités anthropiques à l’échelle locale et à l’échelle de la façade maritime en développant des approches de modélisation numérique robustes avec une résolution spatio-temporelle affinée.
• La mégafaune marine – comprenant principalement les mammifères, les poissons et les oiseaux – pour caractériser la fréquentation de la zone et évaluer les effets associés.
• Le biofouling et les espèces benthiques pour caractériser et mieux appréhender l’effet récif engendré par l’implantation en mer de structures pourvues de fondations.
• Le vent et ses paramètres physiques afin de développer de nouvelles méthodes de mesure et de modélisation de la turbulence éolienne.
• Le comportement structurel pour une compréhension fine des interactions entre les courants, les états de mer et le mât, à l’image des phénomènes présents dans un parc.
• Les processus hydrosédimentaires afin de qualifier la manière dont le mât de mesures peut influer sur la dynamique des fonds marins environnants, et inversement.

Attribution du parc éolien Centre-Manche 2 (AO8)

Après des concertations publiques organisées par la commission nationale du débat public (CNDP) en 2022 sur le projet du parc éolien « Centre Manche 2 », au large des côtes Normandes, une procédure d’appel d’offres a été lancée par l’État pour ce projet et 7 candidats ont été présélectionnés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Au terme de la procédure, le ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie a désigné le consortium Cotentin Energies Marines, composé de TotalEnergies et RWE, comme le lauréat de l’appel d’offres. Ce parc de 1 500 MW sera situé à plus de 40 km des côtes, au large de la baie de Seine, à proximité du précédent projet éolien « Centre-Manche 1 ». Avec ce second projet, la puissance éolienne en développement dans la zone « Centre Manche » est donc portée à environ 2,5 GW, avec l’objectif de produire, à l’horizon du début des années 2030, l’équivalent de la consommation électrique d’environ 2 millions de foyers français.

Le tarif proposé par le consortium s’élève à 66 €/MWh.

Pour plus d’informations sur l’attribution du projet Centre-Manche 2 : 👉 Site Gouvernement - Désignation du lauréat de l’appel d’offres éolien en mer « Centre Manche 2 » (AO8) et infructuosité de l’appel d’offres « Oléron 1 » (AO7)

INVITATION - Débat public "Branché sur demain : le réseau électrique en débat"

Francis Beaucire, président du débat, et Dominique Pacory, délégué régional Normandie pour la Commission nationale du débat public (CNDP) ont le plaisir de vous convier à une réunion publique  : 

 
En présence de Jean-Baptiste Gastinne, 1er adjoint au Maire du Havre, 1er Vice-Président de la Communauté Urbaine Le Havre Seine Métropole, cette réunion publique permettra d’aborder les enjeux de décarbonation et de réindustrialisation d’une zone industrialo-portuaire, à travers le point de vue de parties prenantes du territoire. Quels projets de décarbonation et de réindustrialisation ? Quels besoins en raccordement électriques futurs pour cette zone industrialo-portuaire, à quelles échéances ? Quelle mutualisation des raccordements ? 
Pour connaître le calendrier complet des rencontres et webinaires, rendez-vous sur la page agenda du site du débat. Suivez l’actualité sur les réseaux sociaux du débat : Facebook, X, LinkedIn et Instagram. 

Site internet Éoliennes en mer - Les façades maritimes en France Façade Manche Est - Mer du Nord Fécamp Grand Large
Site internet DREAL Normandie

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