La concertation continue

Suite à la décision ministérielle du 17 octobre 2024, l’État a engagé la concertation continue sur les nouveaux projets éoliens. Cette nouvelle phase d’échanges et de travail avec le public se fait sous l’égide des deux garantes nommées par la commission nationale du débat public, Mmes Carmen BOULEY DE SANTIAGO et Mme Marie-Claire EUSTACHE (Contact : carmen.bouley-de-santiago@garant-cndp.fr et marie-claire.eustache@garant-cndp.fr)

Dans ce cadre 6 événements se sont tenus fin février et en mars 2025 :

✔️Notamment, deux réunions publiques ont été organisées :

• vendredi 28 février à 18h30 à Paluel (Clos des Fées) et a rassemblé une quarantaine de personnes
• jeudi 6 mars à 18h30 à Etretat (salle Adolphe Boissaye) et a rassemblé une cinquantaine de personnes

👉 Les présentations

L’objectif de ces deux réunions publiques était de présenter l’avancement du projet éolien de Fécamp Grand Large et de son raccordement et de répondre aux questions du public. Les échanges ont été nourris et ont concerné principalement les questions de paysage pour la réunion d’Etretat. Cela a été également l’occasion pour les participants de consulter sur grand écran les photomontages mis à disposition par l’État dans le but de figurer l’impact paysager que pourrait occasionner le développement de ces 4 GW au large des côtes seinomarines (voir partie suivante pour plus de détail).
Ces deux réunions ont été organisées par l’Etat et RTE en charge du raccordement du parc éolien. Les garantes désignées par la CNDP étaient présentes à ces deux réunions.

✔️ Deux webinaires ont par ailleurs été organisés par la Direction interrégionale de la mer (DIRM) Manche Est Mer du Nord :

• lundi 10 mars à 17h : présentation de la nouvelle Stratégie de Façade Maritime et la pêche artisanale et côtière en Normandie.
• jeudi 20 mars à 17h : présentation des planifications thématiques (présentation de l’éolien en mer, les zones de protection forte, la planification aquacole, le trait de côte).

👉 Les enregistrements et présentations sont accessibles sur le site internet de la DIRM

✔️ Deux réunions « Exploitants agricoles et propriétaires » ont été organisées par RTE sur l’aire d’étude terrestre de raccordement électrique.
Ces réunions ont eu lieu à Sainneville le 19 mars à 20h et à Saint Jouin de Bruneval le 20 mars à 20h.
Ces deux réunions avaient pour but d’informer et de recueillir les contraintes et enjeux qu’il serait nécessaire de prendre en compte afin de définir le fuseau de moindre contrainte final. Ces deux réunions ont accueilli plus de 200 personnes.

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Le mot des garantes

Dans le cadre de la concertation continue relative au Document Stratégique de Façade (DSF), pour laquelle la Commission Nationale du débat public nous a nommé le 7 décembre 2024, nous nous assurons que le continuum de la concertation avec le Débat public « La mer en débat » est bien assuré par l’État et RTE, avec une information régulière du public et des propositions de participation adaptées.

Cette concertation continue qui se termine le 12 avril pour le DSF, sera prolongée par celle portant sur les zones prioritaires pour le développement de l’éolien en mer sur la façade Manche est - Mer du nord, jusqu’aux décisions administratives les entérinant, dont la première à venir est celle de Fécamp Grand Large (FGL).

Nous nous engageons ainsi à remplir les missions suivantes jusque lors, dans le respect de nos principes de neutralité et d’indépendance  :

• que les recommandations des garant.e.s et les engagements de l’État et de RTE issus du débat public et des concertations ultérieures soient bien prises en compte ;
• que les conditions d’un dialogue entre tous les publics soient réunies et à ce que les services de l’État et RTE apportent des réponses aux arguments et interrogations du public et explique comment cela influence la définition du projet ;
• que les évolutions du projet et l’ensemble des études et des expertises soient transmises de manière intelligible et complète au public, puis fassent l’objet d’échanges avec ce dernier.

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Les photomontages

Suite à la décision Ministérielle du 17 octobre 2024, l’Etat a fait réaliser des photomontages pour figurer l’impact paysager que pourrait occasionner le développement des 4 GW du projet Fécamp Grand Large. En effet un parc éolien peut générer un impact paysager, qui dépend de sa distance vis-à-vis de la côte et de sa localisation, les photomontages ont vocation à éclairer le public sur ce dernier.

Il est à noter que des parcs sont déjà installés ou en cours de construction ou de développement au large des côtes normandes, aussi pour la bonne perception des risques d’effets cumulés, l’intégralité de ces parcs éoliens (Fécamp, Dieppe-le-Tréport, Centre Manche 1 et Centre-Manche 2) ont été photomontés.

Afin de réaliser ces 17 photomontages (entre le Cap d’Antifer et Dieppe), des choix technologiques ont dû être arbitrés. Il a été décidé de représenter deux parcs de 2 GW dotés d’éoliennes d’un gabarit similaire aux éoliennes projetées sur les derniers parcs européens mis en développement, soit des éoliennes de 23 MW, de 330 mètres en bout de pale et de 300 m de rotor. Aussi chaque parc comporte environ 87 éoliennes. Par ailleurs, il a également été décidé de représenter les éoliennes sur des fondations monopieux. Les situations présentées sont donc susceptibles d’être modifiées selon l’avancée des études menées par RTE, l’Etat et des choix opérés par les futurs exploitants.

Enfin les dimensions des deux postes électriques en mer au sein de la zone Fécamp-Grand-Large en mer figurés ont été définies au regard de la puissance des parcs (2GW) et de la technologie retenue du raccordement probable qui serait choisie (courant continu). Aussi il est estimé que les postes présenteront les dimensions suivantes 115m * 85m * 55m et seront installés sur des fondations de type jacket à 25 m au dessus du niveau moyen de la mer.

Les photomontages réalisés par le cabinet Geophom sont accessibles à cette adresse.

Lancement du marché relatif à l’élaboration de l’état initial de l’environnement

La procédure d’autorisation pour la construction d’un projet de parc éolien en mer et de son raccordement nécessite la production d’une étude d’impact, et donc la mise en œuvre d’études environnementales.
Dans un premier temps, l’État et Rte doivent réaliser l’état initial de l’environnement dans la zone du projet et sur le fuseau de raccordement. L’objectif est de pouvoir communiquer au lauréat de l’appel d’offres (appel d’offres n°10 à lancer courant 2025) les données qu’il pourra utiliser pour réaliser son étude d’impact en vue de sa demande d’autorisation. Il devra alors définir les mesures destinées à éviter et réduire les impacts, voire compenser les impacts résiduels du projet (démarche « E-R-C » : éviter, réduire, compenser).

La connaissance de l’environnement s’articule autour de recherches bibliographiques et de campagnes d’observation sur le site.
Les recherches bibliographiques vont permettre dans un premier temps de déterminer les enjeux de la zone de projet, les informations existantes et celles qui manquent à ce stade. Cela permettra ainsi de déterminer les campagnes et protocoles à réaliser sur le site du projet.
Tous les compartiments environnementaux seront étudiés : oiseaux marins et migrateurs, chauve-souris, tortues et mammifères marins, poissons, crustacés, fonds marins, bruit sous-marin.

Pour réaliser ces prestations, la DREAL Normandie a lancé un appel d’offres à l’automne 2024 qui a abouti à la notification mi-mars 2025 du marché public au groupement d’entreprises Sinay-Biotope pour l’ensemble de la réalisation de l’état initial de l’environnement.

Les campagnes se dérouleront sur une période de deux ans et devraient débuter en été 2025.

Les études techniques en mer

La Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) a réalisé une campagne d’études géophysiques en 2024. Cette première phase relative aux levés sismiques a eu lieu du 11 au 28 septembre dernier. Des levés géotechniques doivent maintenant être engagés afin de finaliser la connaissance du sous-sol marin à partir de fin mai et pour 3 mois.

Programme de travail :

• Reconnaissances préliminaires – études évaluations des risques
• 15 à 19 forages à 60 mètres sous le plancher océanique
• Localisation des sondages au sein de la zone en cours de définition.

Navire :
● Longueur : 82,9 m
● Largeur : 19.8m
● Tonnage brut : 4644
● Tirant d’eau max. : 5,65 m
● 56 personnes à bord
● Équipé d’un puits central
● Positionnement dynamique

Le navire est non manœuvrant pendant les opérations de forage.

D’autres études techniques seront menées par RTE dans les mois suivants.

Le Conseil Scientifique de Façade

Un Conseil Scientifique de Façade (CSF) a été créé auprès du Conseil Maritime de Façade (CMF) Manche Est – mer du Nord dans le but d’assurer le suivi scientifique des projets d’énergies marines renouvelables ; et d’émettre les avis nécessaires au titre de leur développement. Il constitue par ailleurs une instance scientifique de propositions et de conseils dans les domaines relatifs au champ de compétence du CMF.
Il a été créé par arrêté préfectoral du 21/10/22.

Une réunion du Conseil Scientifique de façade s’est tenue vendredi 28 mars.
Les objectifs de la réunion pour ce qui est du parc de Fécamp Grand Large étaient de présenter le marché d’étude d’état initial, récemment notifié et de préparer la transmission pour avis du CSF de l’étude bibliographique et des protocoles à réaliser par le groupement Sinay-Biotope d’ici fin avril 2025. L’objectif est de valider les protocoles afin que les campagnes en mer puissent débuter en juin-juillet 2025.

Actualité de l’appel d’offres n°10 (AO10) incluant Fécamp Grand Large

L’Etat étudie l’engagement d’une procédure de mise en concurrence (nommée « AO10 ») pour des projets d’éoliennes en mer situés sur les différentes façades maritimes françaises, dans les zones identifiées dans la décision du 17 octobre 2024 consécutive au débat public « la Mer en débat », portant sur la mise à jour des volets stratégiques des documents stratégiques de façade et la cartographie des zones maritimes et terrestres prioritaires pour l’éolien en mer.

Conformément à l’article 3 de cette décision, il est prévu de lancer une première procédure de mise en concurrence dans les prochains mois, en vue d’attribuer de 8,4 à 9,2 GW de nouveaux projets éolien en mer avant fin 2026.

Ces projets seront raccordés en technologie courant continu, avec un niveau de tension de 320 kilovolts (kV) pour les projets d’environ 1,1 ou 1,2 GW et de 525 kV pour les projets d’environ 2 GW. 

Une consultation publique a été conduite dans le but d’alimenter les travaux préparatoires au lancement de cette prochaine mise en concurrence, en ce qui concerne notamment la capacité de chaque projet et les modalités de raccordement, leurs géographie et calendrier, l’intégration d’une clause de diversification ou encore l’utilisation d’hélistations. 

Site internet Éoliennes en mer - Les façades maritimes en France Façade Manche Est - Mer du Nord Fécamp Grand Large
Site internet DREAL Normandie

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