Lettre d’information COP régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur - N°05 - Avril 2025
Nous devons maintenant transformer l’essai, par des actions concrètes au plus près des territoires et porter une ambition commune pour une région plus juste, plus résiliente et plus durable.
Pour 2025, la priorité sera donnée à la mise en œuvre des actions COP 2024, déclinées dans les territoires et au volet adaptation au changement climatique qui devra enrichir la COP régionale à la suite de la publication du plan national d’adaptation au changement climatique du 10 mars 2025. Parallèlement, un travail sera mené pour définir des indicateurs permettant de suivre l’impact des actions du plan.
Le calendrier des principaux comités et rencontres de la planification écologique est le suivant :
* COTECH : comité technique
* COSTRAT : comité stratégique
Le témoignage des premiers contributeurs confirme l’intérêt et l’effort de chacun pour réussir la transformation écologique et énergétique.
Dans ce cadre, il est proposé que les acteurs formalisent leur engagement en deux étapes :
• Etape n°1 : Ratifier les Accords pour la planification écologique ;
• Etape n°2 : Soumettre sous 6 mois une contribution volontaire qui comprendra la contribution aux objectifs et un plan d’actions en lien avec les chantiers de la planification écologique et les actions structurantes.
Lors de la Cop du 11 décembre 2024, 78 structures se sont engagées à ratifier les accords. Au 30 avril 2025, 29 structures les ont ratifiés officiellement.
Il n’est pas trop tard pour les rejoindre et participer concrètement à cette démarche !
Toutes les informations et les outils utiles pour vous engager sont disponibles ici :
https://connaissance-territoire.maregionsud.fr/accords-pour-la-transition-ecologique-en-provence-alpes-cote-dazur
Dans ce numéro, nous avons voulu donner la parole à ces acteurs, ils sont 6 à nous livrer leur témoignage inspirant.
Gérald Martinez, maire de la commune de Saint-Léger-Les-Mélèzes, dans le département des Hautes-Alpes,
Afin de démontrer que dans nos communes de montagnes nous avons aussi des actions régulières dans le sens de l’écologie. Que nous avons su conserver notre identité, nos paysages, sans que l’on ait besoin des conseils ou de textes venus de la grande administration. Démontrer qu’il existe encore des élus responsables, malgré les stations de ski décriées dans les médias. Que nos agriculteurs sont eux aussi des fervents défenseurs de leur patrimoine naturel.
En mettant en valeur nos actions, comme la plantation des prés de pâturage sur les pistes de ski en collaboration avec le Conservatoire Botanique National Alpin et nos agriculteurs, l’herbe de fauche tardive, en utilisant les graines des espèces locales qui ont un rendement supérieur aux graines industrielles. Sur les rénovations des bâtiments communaux, afin de diminuer notre consommation énergétique. Sur la sécurisation de nos réseaux d’eau potable, qui sont entretenus par des investissements réguliers toutes les années. En espérant être aidé par les services de l’État car nous manquons de temps de personnel et de savoir faire pour cette communication.
Nous avons la volonté de faire des travaux sur la démolition d’une friche industrielle sur la commune "ancienne piscine olympique" afin d’y installer un Musée sur la cueillette du génépi, sa fabrication, en y faisant participer les habitants de la vallée les écoles, ainsi que nos visiteurs et les enfants reçus dans nos centres de vacances " classes vertes et de neige". Cette installation utilisera la géothermie, du photovoltaïque, la récupération d’eau de pluie tout en privilégiant l’aspect paysagé. Elle s’accompagnera d’un restaurant et de dégustation des produits fabriqués sur place. Cette réalisation en collaboration avec l’ANCT, a bénéficié d’un accompagnement financier, avec un bureau d’études, qui nous permet d’apporter un regard vertueux sur les questions de développement durable.
La parole est à Anne-Claire Bel, directrice générale des Compagnons Bâtisseurs, Région sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur
Si la transition écologique est un des défis majeurs du XXIème siècle, celle-ci peut s’avérer avoir un impact significatif pour les ménages précaires, plus sensibles à la hausse des coûts de l’énergie, aux restrictions sur les véhicules polluants ou encore en plus grande difficulté pour se maintenir dans un logement digne ou avoir accès à une alimentation durable.
Les Compagnons Bâtisseurs Provence prônent une transition écologique juste et solidaire en accompagnant des habitants économiquement vulnérables à lutter contre la précarité énergétique.
Nous allons accompagner des habitants à résoudre leur situation d’inconfort thermique et de charges élevées en réalisant des éco diagnostics à leur domicile, en les formant aux éco-gestes, en mettant en œuvre des programmes de travaux conjuguant chantiers d’auto-réhabilitation accompagnée exécutés par l’association et rénovations globales et performantes réalisées par des professionnels du bâtiment.
En interne, nous favorisons la mobilité douce par différentes mesures (achat de vélos cargos, location d’un garage pour les vélos personnels des salariés, incitation aux transports collectifs) et nous réalisons des achats éco-responsables.
Suite à une importante baisse de financement, nous sommes malheureusement en train de revoir nos objectifs à la baisse pour les adapter à la conjoncture économique.
Nous avions initialement prévu d’axer l’année 2025 sur les sujets suivants : la sensibilisation des professionnels du bâtiment à la mise en œuvre des matériaux bio sources, la lutte contre la fraude à la rénovation énergétique ou encore la formation des professionnels du social au repérage des situations de précarité énergétique pour un accompagnement renforcé des ménages désireux de rénover leur habitat.
La parole est à Marie-Laure Lambert, directrice générale de Massilia Sun System
Massilia Sun System (MSS) récolte de l’épargne citoyenne afin d’installer des toitures photovoltaïques sur des bâtiments à Marseille. La transition écologique est donc notre priorité, et nous souhaitons associer nos efforts à ceux des acteurs régionaux, pour faire évoluer la transition régionale vers la sobriété dans tous ses aspects, le développement des énergies renouvelables dans le respect des territoires et de leurs habitants, et l’amélioration de la participation citoyenne, dans un souci d’équité.
MSS participe à tous les aspects de la transition : production d’énergie renouvelable, effort de sobriété en isolant les toitures, respect de la biodiversité et des espaces naturels en installant le solaire dans des sites urbains et non au sol. En outre, nous installons nos toitures dans des bâtiments à vocation sociale et culturelle, qui intéressent peu les investisseurs financiers. Notre entreprise est labellisée ESUS, nous redistribuons une partie de nos résultats à nos sociétaires et prenons nos décisions de façon collaborative.
MSS a déjà solarisé 5 toitures. La production quotidienne et mensuelle de nos centrales est publiée sur notre site (https://massiliasunsystem.org/nos-installations/). Pour exemple, en 30 jours entre janvier et février, notre production a permis d’éviter l’émission de 3 tonnes de CO2. En 2025, nous lançons une nouvelle levée de fonds à laquelle chacun peut participer, afin d’équiper les toitures de deux résidences sociales et un habitat participatif à Marseille (https://massiliasunsystem.org/nos-actualites/)
La parole est à Caroline Ritzenthaler, directrice Transition Ecologique & Grands Projets, EDF MARSEILLE
Signer ces accords nous a paru une évidence car ils sont en complète adéquation avec notre raison d’être qui consiste à « Construire un avenir énergétique neutre en CO₂, conciliant préservation de la planète, bien-être et développement, grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants ». Les actions qui en découlent font d’ailleurs écho à de nombreux projets et services déjà en place dans le Groupe, visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Notre contribution touche à de nombreux axes de la feuille de route. Nous nous engageons à travers plusieurs initiatives majeures comme la construction du futur parc d’éolien en mer « Eoliennes Méditerranée Grand Large » ou le déploiement par notre filiale IZIVIA des bornes de recharge ultra-rapide sur les parkings d’une chaîne de restaurants qui faciliteront le développement de la mobilité électrique au meilleur coût. EDF développe aussi via sa filiale DALKIA des solutions techniques innovantes comme la pompe à chaleur très haute température Transpac pour les industriels. Enfin, Depuis près de 30 ans, EDF travaille aux côtés des pouvoirs publics et des collectivités territoriales pour lutter contre la précarité énergétique.
La décarbonation passe avant tout par la sortie des fossiles et donc par l’électrification des usages, plus que dans la production nouvelle d’énergie (la France a exporté en 2024 un surplus d’électricité décarbonée à 95% équivalent à la consommation électrique de la Belgique !). L’étude de prospective menée montre que l’on va vers un doublement de la consommation électrique en 2050, sollicitant de fait davantage les réseaux jusqu’à Nice pour les usages diffus. Il est donc important, pour permettre la décarbonation de l’ensemble de la région, de rendre possible l’évolution du réseau de transport d’électricité qui alimente aujourd’hui la région par une seule ligne.
La parole est à Eric PINATEL, président de l’association régionale Hlm de Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse
L’AR Hlm PACA & Corse a pour missions la représentation institutionnelle des organismes Hlm et l’animation professionnelle sur les principaux enjeux sectoriels. Le logement en général, et le logement social en particulier, sont au cœur des enjeux de transition énergétique et plus globalement environnementaux. Au-delà de l’urgence climatique, les bailleurs sociaux, dans une recherche constante d’innovation, s’attachent à améliorer la qualité de vie de leurs locataires : se mobiliser au service d’une transition environnementale est une opportunité supplémentaire pour contribuer à améliorer cette qualité de vie. Une chargée de mission Climat & résilience est mobilisée à temps plein sur cet enjeu de décarbonation, pour fédérer les bailleurs sociaux dans une dynamique partagée, dans un maillage partenarial. Pour l’ensemble de ces motifs, il s’avérait impensable que l’AR Hlm PACA & Corse ne s’engage pas dans cette planification.
En portant à connaissance des organismes Hlm ressources et ingénierie territoriales sur les axes de la feuille de route bâtiment « mieux se loger ». Il s’agit d’animer l’inter-organismes dans le cadre de cette feuille de route, de donner aux bailleurs sociaux les moyens techniques et financiers de contribuer à l’atteinte des objectifs fixés par la planification.
Accompagner les bailleurs sociaux de la Région Sud dans leur adaptation au changement climatique via plusieurs axes :
-* le changement de vecteurs énergétiques,
-* la décarbonation en appui sur l’économie circulaire,
-* la construction avec le recours au hors site, aux matériaux biosourcés et au réemploi.
-* la gestion des eaux pluviales,
-* la renaturation pour contribuer à l’amélioration du confort d’été.
La parole est à Corinne Ramombordes, présidente de l’association PIICTO
L’association PIICTO, initiée dès 2014 au sein de la zone industrialo-portuaire de Marseille-Fos, a pour objet d’animer et de déployer une démarche d’Ecologie Industrielle et Territoriale (EIT). Cette dynamique d’EIT rassemble aujourd’hui plus d’une soixantaine de membres, dont des industriels, le Port de Marseille-Fos, des collectivités (Région, Métropole, communes) et des partenaires du territoire. L’objectif d’une telle démarche mise en oeuvre sur un territoire industriel aussi stratégique que la zone Fos-Berre est de concilier dynamisme économique (production de richesses et consolidation d’emplois) et excellence environnementale (meilleure gestion des ressources et limitation des impacts). En ce sens, nous rejoignons assez naturellement les enjeux et les objectifs de la transition écologique en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Notre contribution se situe à plusieurs niveaux en lien avec les Accords. Tout d’abord, contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique en travaillant activement avec nos membres sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre et sur l’adaptation aux conséquences du changement climatique. C’est ce que nous faisons et que nous portons dans le cadre du Programme SYRIUS, dédié à la décarbonation, pour lequel nous avons établi différentes trajectoires de décarbonation inter-sectorielles, en identifiant et en caractérisant plusieurs leviers (efficacité énergétique et électrification des procédés, diversification du mix énergétique, développement de l’hydrogène décarboné, captage, valorisation et stockage du CO2, etc.) pour atteindre ces objectifs de décarbonation sur notre périmètre d’étude.
Par ailleurs, nous développons différentes synergies (échanges de flux de matières et d’énergie, mutualisation de services) entre nos membres, dans une logique d’économie circulaire, de manière à réduire nos consommations de ressources et à limiter les impacts sur le milieu.
En 2025, nous allons finaliser la définition de nos trajectoires de décarbonation inter-sectorielles pour le territoire industrialo-aéro-portuaire de Fos - pourtour Etang de Berre, qui nous donneront ainsi des objectifs concrets à atteindre d’ici 2030, 2040 et au-delà, de manière à tendre vers une neutralité carbone en 2050. Cet enjeu est très fort sur notre territoire (près de 18 Mt/an d’émissions de CO2 pour le seul secteur de l’industrie), étant donné la diversité de nos activités industrielles présentes (sidérurgie, cimenterie, chimie, pétrochimie, raffinage, production énergétique, traitement de déchets, etc.) et à venir (le territoire étant attractif pour l’implantation de nouvelles activités industrielles dans les prochaines années).
Elles détaillent les enjeux du territoire, les actions structurantes et détaillées à engager ainsi que des objectifs à atteindre. La gouvernance de la planification écologique régionale prévoit un rôle majeur des pilotes des feuilles de route. Chaque feuille de route dispose d’un pilote Etat et d’un pilote Région. Les pilotes des feuilles de route du plan de transformation écologique et énergétique assurent le suivi des actions définies dans leur thématique.
À ce titre, ils doivent :
Ainsi, le premier comité technique a réuni le 20 mars 2025 près de 60 personnes.
Il a permis, au-delà des partages sur l’actualité (confirmation du rôle du SGPE, la déclinaison du Plan national d’adaptation au changement climatique…), de valider collectivement la méthodologie de mise en œuvre du plan avec le rôle des pilotes décrit ci-dessus et la définition des priorités pour 2025 :
Cette mission adaptation réunit l’expertise du Cerema et de l’Ademe, ainsi que d’autres opérateurs de l’État, pour offrir un soutien simplifié et complet aux collectivités volontaires. La mission propose un diagnostic initial gratuit des besoins, suivi d’un accompagnement personnalisé pour la montée en compétence, l’élaboration de stratégies d’adaptation, et l’approfondissement thématique de leurs projets.
Elle vise également à coordonner les ressources financières et à faciliter l’accès à l’ingénierie privée : https://mission-adaptation.fr/
100 territoires bénéficient d’ores et déjà d’un accompagnement approfondi dont 5 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où les priorités portent notamment sur l’évolution du trait de côte, l’avenir des stations de montagne, l’aménagement d’îlots de fraîcheur urbains, et la gestion de la ressource en eau.
Une gouvernance régionale est proposée afin d’assurer le suivi des projets, les retours d’expérience et favoriser les démarches incitatives. Ce cadre vise à aligner les efforts régionaux avec les objectifs nationaux et internationaux de la COP en matière de transition écologique et d’adaptation au changement climatique.
En effet le nombre de logements bénéficiaires a progressé de 34 % (8 205 logements en 2024, contre un peu plus de 6 000 en 2023) et le montant global des subventions allouées instruites localement (134,8 M€) a plus que doublé par rapport à 2023. 48 % de ce montant a été consacré aux travaux en copropriétés et 30 % à la rénovation énergétique globale pour les ménages modestes et très modestes.
Retrouvez les détails de ce bilan sur le site de la DREAL Provence-Alpes-Côte d’Azur : Note de conjoncture bilan Anah 2024 région PACA
N°05 - Avril 2025
les mentions légales : Directeurs de publication : Muriel Joer le Corre (Préfecture de région/SGAR), Eric Mévélec (DREAL PACA) et Yohann Pamelle (Conseil régional) Responsable de la Rédaction : Audrey Vartanian - Anne Scarlaken (DREAL PACA ) Rédaction : Préfecture de Région (SGAR), DREAL PACA et Conseil régional
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