Lettre d’information COP Régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur - N°03 - Novembre 2024
La lettre d’information de la COP régionale revient pour vous tenir au courant des dernières avancées de la planification écologique en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Un partage des travaux de la planification écologique au plus près des territoires, une envie d’aller plus loin.
Les réunions de concertation présidées par le préfet du département et le représentant du président de Région se sont déroulées du 2 septembre au 8 octobre 2024. Ces réunions, inscrites dans la démarche de territorialisation de la planification écologique, ont reçu une forte mobilisation des élus locaux et des acteurs du territoire.
Elles ont permis le partage des expertises, de l’état des lieux et des efforts à faire au niveau régional et départemental pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, préserver les ressources, préserver la biodiversité, s’adapter au changement climatique.
Sous le format tables rondes, ou ateliers, des exemples concrets du territoire ont permis d’engager le débat sur les leviers d’actions possibles pour accélérer la transition écologique sur des thématiques choisies par le territoire. Les discussions ont abordé des thématiques telles que la rénovation énergétique, les énergies renouvelables (ENR), la mobilité, le tourisme, et la désimperméabilisation
des sols.
Il s’agit d’une première étape et unanimement, les acteurs du territoire se sont donnés rendez-vous en 2025 pour le suivi des actions structurantes du plan régional de transformation écologique et énergétique.
Pour aller plus loin,consulter le support de présentation de la réunion intermédiaire du 11 octobre 2024
Les habitants de la région fortement mobilisés autour des enjeux de la planification écologique.
Entre juillet et septembre 2024, la Région Sud et l’Etat ont mené une consultation en ligne pour recueillir les avis des citoyens du territoire sur le thème de l’écologie.
En voici les résultats !
4171 habitants de la région ont partagé leur avis en participant à cette consultation ouverte à tous.
Précisons qu’au sein de ce panel, on observe une surreprésentation des cadres et professions intellectuelles, et une participation limitée des ouvriers, des personnes sans emploi, des jeunes et des plus de 75 ans illustrant la nécessité de renforcer la communication vers ces populations. La représentation géographique, entre les différents départements de la région, est pour sa part équilibrée.
Près de 98 % des répondants expriment une préoccupation pour le réchauffement climatique, avec 63 % se disant « très inquiets ». Cette prise de conscience est partagée par toutes les catégories d’âge et socio-professionnelles.
Face à cette situation, les citoyens déclarent agir principalement en ajustant leurs choix alimentaires (55,7 %), leurs habitudes de consommation (52,6 %) et leur mobilité (46,5 %). Les bienfaits attendus de ces efforts incluent une amélioration de la santé (72,7 %), du cadre de vie (67,6 %), et la réduction des factures d’énergie (58,3 %).
Le coût est aujourd’hui considéré comme le principal obstacle à la rénovation thermique et à l’installation d’énergies renouvelables dans les logements. Pour ce qui est de l’alimentation locale et durable, elle suscite un fort intérêt, en particulier dans les cantines et commerces. Près de 75 % sont prêts à privilégier les produits locaux, et environ 60 % envisagent de consommer bio. Le recyclage et l’achat de produits d’occasion sont eux largement intégrés dans les habitudes (78,2
% achètent d’occasion et 93,1 % déclarent participer au recyclage régulièrement). De plus, la qualité environnementale est devenue un critère d’achat déterminant pour 72,2 % des sondés.
Avec 83,6 % des répondants prêts à réduire leur consommation d’eau, la préservation de cette ressource est identifiée comme une priorité. Toutefois, ils sont 59,1 % à estimer que l’eau pourrait devenir inaccessible dans le futur, une opinion encore plus marquée chez les jeunes. L’importance de la biodiversité est reconnue, près de 90 % des sondés déclarant que sa préservation est essentielle pour s’adapter au changement climatique.
Les jeunes (35 ans et moins), bien que sous-représentés dans le panel, affichent une propension à adopter des modes de déplacement alternatifs, avec une utilisation moins fréquente de la voiture.
Cette dernière est en revanche logiquement plébiscitée par les habitants des départements plus ruraux comme les Hautes-Alpes ou les Alpes-de-Haute-Provence. Et c’est dans le Var que le plus de sondés déclarent prendre leur voiture au quotidien : 51,7 % contre 39,8 % pour la région dans son ensemble !
Pour aller plus loin, consultez les résultats complets
Saisie en mars 2023 par le Ministère de la Transition écologique, le Secrétariat
d’État chargé de la Mer et RTE (Réseau de transport d’électricité), la Commission
nationale du débat public (CNDP) a organisé un débat public national concernant
la mise à jour des documents stratégiques de façade et la cartographie de l’éolien en mer qui s’est achevé en avril 2024.
Cette vaste consultation a permis d’impliquer citoyens, acteurs locaux, scientifiques et élus dans la planification de l’avenir des espaces maritimes français. Le bilan du débat publié par la CNDP le 26 juin 2024 rappelle la singularité de la façade Méditerranée en raison de ses défis environnementaux uniques et de son importance économique.
En effet, bien que représentant seulement 1% des eaux mondiales, la mer
Méditerranée abrite 10% de la biodiversité marine de la planète. C’est une zone à
forte pression anthropique, touchée par le changement climatique, la pollution, et
une activité humaine intense liée au tourisme et à la pêche.
Le débat a souligné l’importance de créer des zones de protection forte en
Méditerranée pour restaurer les populations de poissons et préserver les habitats marins fragiles. Il a également mis en lumière le potentiel de l’éolien flottant, une solution moins intrusive pour les écosystèmes. En parallèle, il est crucial de trouver un équilibre entre la préservation des ressources naturelles et le soutien aux économies littorales locales, qui dépendent de la pêche et du tourisme. Enfin, le débat a promu une gouvernance participative, avec des modèles de gestion partagée.
La CNDP a ainsi formulé dans son bilan plus de 200 questions et recommandations à l’État. Fruit de la collaboration entre les différents services et agences publiques, la réponse de l’État prendra en compte l’ensemble des enjeux soulevés durant la consultation et constituera notamment une étape décisive pour la Méditerranée, une région clé pour la France en matière de biodiversité, de commerce, et de culture.
Le 16 juillet dernier, le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a annoncé le lancement du plan « agriculture climat méditerranée ».
Ce plan vise à accompagner de façon croissante les agriculteurs dont les territoires sont en première ligne des impacts du dérèglement climatique, en particulier des sécheresses prolongées, une multiplication des épisodes caniculaires, une raréfaction de la ressource en eau tandis que dans le même temps l’évapotranspiration va s’accroitre. Ces phénomènes affectent les cultures en termes de quantité et de qualité des productions, et ont aussi des conséquences importantes sur les ravageurs des cultures.
Le plan « agriculture climat méditerranée » vise à préparer l’agriculture méditerranéenne de demain et à accompagner les transformations profondes à venir. Il constitue une brique supplémentaire à l’édifice de la planification écologique et s’articulera en cohérence avec les autres documents stratégiques et les actions qui en découlent, tout particulièrement le plan Eau – l’eau étant au centre
des enjeux dans nos territoires méditerranéens – le plan national d’adaptation au changement climatique, ainsi que la déclinaison territoriale de la planification écologique en cours.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, cinq départements sont inclus dans l’aire concernée par le plan : les Alpes de Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse.
La réunion de lancement du plan « agriculture climat Méditerranée » s’est tenue le 11 septembre sous la présidence du Secrétaire général pour les affaires régionales. Elle a permis de partager avec les représentants de la profession agricole, des filières locales, des EPCI ou encore des chambres d’agriculture, les enjeux du plan, les outils d’accompagnement disponibles et la méthodologie en vue de la labellisation des « aires agricoles de résilience climatique » (AARC).
Un appel à manifestation d’intérêt pour la labellisation des AARC a été ouvert le 25 octobre avec une première vague de relève au 30 novembre. Suivront deux autres vagues de relève au cours du 1er semestre 2025. Le comité de sélection pour la labellisation, piloté par la DRAAF, se réunira le 17 décembre 2024.
Cette labellisation permettra aux projets de filières inscrits dans une AARC d’accéder de manière prioritaire à des dispositifs de la planification écologique. Une enveloppe nationale de 50 M€ a été spécialement réservée au déploiement de ce plan :
N°03 - Novembre 2024
les mentions légales : Directeurs de publication : Muriel Joer le Corre (Préfecture de région/SGAR), Eric Mévélec (DREAL PACA) et Yohann Pamelle (Conseil régional) - Responsable de la rédaction : Nadine Bertolini (DREAL PACA)- Rédaction : Préfecture de Région (SGAR), DREAL PACA et Conseil régional - Photos et illustrations : ©DREAL PACA et SGPE.
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