Newsletter de la Communauté des Acteurs de l'IA dans les territoires

Le jeudi 3 avril dernier, l’Ecolab du CGDD avait le plaisir d’animer un webinaire sur l’intelligence artificielle au service de l’adaptation au changement climatique.

Cet événement a été l’occasion de présenter la mesure 51 du Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC-3). L’enjeu : mobiliser des solutions d’IA concrètes pour anticiper et répondre aux risques climatiques. Parmi les cas d’usage présentés : prédiction des vagues de chaleur, détection des feux de forêt, surveillance du trait de côte face à l’érosion, ou encore végétalisation urbaine contre les îlots de chaleur.

La Direction Générale de l’Aménagement du Logement et de la Nature (DGALN) des Ministères a présenté les opportunités de financement du Fonds vert, un outil majeur de la planification écologique territoriale, qui a déjà soutenu plus de 18 000 projets à travers la France. Pour en savoir plus sur les grands principes du Fonds Vert, cliquez ici. Retrouvez également les cahiers d’accompagnement du Fonds Vert, des documents riches pour vous aider à mieux saisir les tenants et aboutissants de ces aides, en cliquant ici.
Enfin, consultez notre guide pratique de l’IA au service de l’adaptation au changement climatique dans les territoires en cliquant ici.

Le webinaire a mis en avant des ressources pratiques, comme la Bibliothèque d’IA territoriale. Ce projet, porté par l’association des Interconnectés, vise à créer une communauté de praticiens de l’écosystème IA engagés pour l’innovation publique. La bibliothèque permet ainsi de centraliser et d’identifier les projets IA en cours ou expérimentés par les territoires. Retrouvez le projet en cliquant ici.

Les participants ont enfin pu découvrir une présentation du projet IA.rbre, faisant partie de la bibliothèque d’IA territoriale. Lauréat de l’appel à projets France 2030 “Démonstrateurs d’IA Frugale au service de la transition écologique des Territoires”, le projet IA.rbre est une initiative collaborative portée par un consortium d’acteurs (la Métropole de Lyon, la SCOP TelesCoop et le laboratoire de recherche Univ-Lyon2/ CNRS LIRIS). Il vise à aider les aménageurs à végétaliser leurs territoires, combinant ainsi les enjeux de plantation, désimperméabilisation des sols et rafraîchissement urbain.

En collaboration avec Tours Métropole et la Région Centre Val de Loire, Les Interconnectés organisent une journée expert Intelligence artificielle.

Comment les collectivités s’organisent pour des usages utiles de l’IA ? Quels sont les enseignements des concertations territoriales de l’IA animées à travers la France ?

Rendez-vous le 24 juin à Tours, pour explorer les enjeux et usages de l’IA au service des territoires.

Cette journée, à destination des acteurs territoriaux, sera l’occasion de se rencontrer et échanger entre pairs mais aussi de partager des expériences concrètes pour éclairer les pratiques au service d’une IA responsable.

Ce 8 avril, le Hub France IA a dévoilé l’édition 2025 de sa cartographie annuelle des start-ups et fournisseurs innovants en intelligence artificielle. Cette initiative, qui vise à structurer et dynamiser l’écosystème IA en France, met cette année un accent particulier sur la transition écologique. Avec près de 600 acteurs référencés, cette édition témoigne d’une croissance soutenue et d’une diversification des usages de l’IA dans divers secteurs économiques.

Depuis 2020, le Hub France IA joue un rôle crucial en offrant une visibilité accrue aux start-ups françaises dont l’IA est au cœur du produit ou du service. L’édition 2025 marque une augmentation significative avec 260 nouveaux acteurs par rapport à l’année précédente, portant le total à près de 600 start-ups et fournisseurs innovants. Cette croissance est notamment portée par l’essor de l’IA générative, qui a conduit à la création de 44 nouvelles start-ups en 2024.

La méthodologie de cette cartographie repose sur un comité d’experts réunissant des acteurs publics comme privés, ainsi que des collectifs engagés. Cette gouvernance collaborative servira d’ailleurs de base à l’échelle supérieure, avec la cartographie européenne au sein du projet Deploy AI, porté par la Commission européenne.

L’une des grandes nouveautés de cette édition est l’introduction d’un volet dédié à la transition écologique. Celui-ci a permis de mettre en lumière 69 start-ups sélectionnées pour leurs solutions innovantes ciblant 11 défis environnementaux, allant de la gestion des déchets à la biodiversité, en passant par la consommation énergétique et les transports. Cette initiative, soutenue par l’Ecolab du CGDD, reflète une attente croissante pour des solutions technologiques alignées avec les objectifs de durabilité. Parmi les start-ups référencées, 11 % développent déjà des IA frugales, conçues pour limiter leur empreinte environnementale.

Le 9 avril dernier, la Communauté d’Agglomération Paris-Saclay et ses partenaires ont officialisé la signature de l’accord de consortium du projet Urba(IA), dans le cadre du programme national France 2030 – DIAT (Démonstrateurs d’Intelligence Artificielle frugale au service de la transition écologique des territoires). Lauréat de cet appel à projet, Urba(IA) est porté par un consortium réunissant Dassault Systèmes, NamR, One Click LCA, l’Institut Paris Région et CentraleSupélec. Cette plateforme numérique inédite, destinée à transformer la manière dont les collectivités conçoivent, pilotent et révisent leurs documents d’urbanisme, s’inscrit dans une logique de sobriété numérique et d’efficacité environnementale.

L’objectif du projet est de proposer une solution d’intelligence artificielle capable de lire, interpréter et modéliser les règles complexes des plans locaux d’urbanisme (PLU), afin de les rendre intelligibles et actionnables par les décideurs locaux. Grâce à Urba(IA), un maire ou un service d’urbanisme pourra, par exemple, visualiser en un coup d’œil les zones encore urbanisables de sa commune, simuler l’impact d’une révision de PLU (changement de hauteur de construction, de surface au sol, retrait, etc.), et en mesurer en temps réel les effets sur la perméabilité des sols ou les îlots de chaleur.

Ce démonstrateur s’appuie sur une approche frugale de l’IA  : les algorithmes sont conçus pour être économes en ressources, tout en s’intégrant dans un jumeau numérique du territoire. À terme, Urba(IA) facilitera aussi la pré-instruction des permis de construire, en automatisant la vérification de leur conformité avec les réglementations en vigueur. Un gain de temps considérable pour les agents instructeurs, qui pourront alors se concentrer sur le conseil et l’accompagnement des porteurs de projets.

Pour Grégoire de Lasteyrie, président de la Communauté d’Agglomération Paris-Saclay : “De nombreux maires du territoire, mais aussi d’ailleurs, nous sollicitent pour savoir quand l’outil sera opérationnel. Les attentes sont fortes, ce qui montre à quel point les besoins sont réels.”

Urba(IA) illustre pleinement la capacité de l’intelligence artificielle à se mettre au service des territoires, afin de les outiller dans leur transition écologique et leur gouvernance.

Dans le cadre de sa stratégie nationale pour une intelligence artificielle responsable et au service de l’intérêt général, l’État lance un appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Solutions d’IA pour le public », à destination des acteurs capables de proposer des outils d’IA générative déjà opérationnels et adaptés aux besoins des administrations.

Porté conjointement par le Ministère de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, et par le Ministère en charge de l’Intelligence artificielle et du Numérique, cet AMI vise à identifier, promouvoir et faciliter l’adoption de solutions d’IA éprouvées, susceptibles d’améliorer l’efficacité, la qualité et la réactivité des services publics.

Les candidatures peuvent porter sur :

• des solutions applicatives prêtes à l’emploi (agents conversationnels, outils de synthèse documentaire, détection de fraude, etc.) ;
• des briques technologiques facilitant l’intégration de l’IA dans les systèmes d’information publics (inférence optimisée, gestion de bases vectorielles, fine-tuning, etc.).

Les solutions devront répondre à des critères exigeants en matière de maturité technologique, d’impact démontré, de conformité réglementaire, et de respect des principes de souveraineté numérique et de sobriété environnementale.

Les initiatives retenues seront valorisées sur les plateformes numériques de l’État, et certaines pourront être présentées lors d’un événement dédié à l’IA publique en marge du salon VivaTech 2025.

Cet AMI s’inscrit dans une logique de diffusion de cas d’usage concrets, afin de renforcer la confiance dans l’IA, d’encourager son essaimage et de soutenir les dynamiques d’innovation dans les territoires.

La date limite de dépôt des candidatures est le 15 mai 2025 (23h59), et la soumission de celles-ci doit se faire exclusivement via la plateforme en ligne Démarches Simplifiées.