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Découvrez le SG mag de Mai !
N°2 - Mai 2025
Je suis heureux de vous présenter ce deuxième numéro de SG mag qui met l’accent sur deux qualités reconnues du secrétariat général : l’agilité et la créativité !
Nous assurons au quotidien les fonctions essentielles qui rendent possible l’action des ministres et des services et cette mission implique, entre autres, de savoir faire face à tout moment aux aléas. Les équipes de la direction financière en ont apporté une belle illustration en 2024, en s’adaptant en continu à un calendrier budgétaire profondément bouleversé par l’actualité institutionnelle. SG mag vous propose de découvrir leur action dans la rubrique des coulisses du SG.
Tout le monde a entendu parler de l’intelligence artificielle, qui a même commencé à s’inviter dans nos usages professionnels. Gain de temps, personnalisation des services, création de contenus, l’IA peut être une formidable opportunité si elle est utilisée de manière raisonnée et éthique. Pour permettre sa diffusion la plus large et sécurisée auprès des agents du ministère, la direction du numérique a de nouveau fait montre de sa capacité d’innovation en mettant au point un portail ministériel des IA génératives que vous découvrirez dans la rubrique SG Décrypte.
Bonne lecture !
Véritable marathon administratif, le PLF mobilise durant une année entière les experts de BF1. Ce dossier vous propose d’en découvrir les principales étapes et de voir en quoi la loi de finances pour l’année 2025 a fait l’objet d’une mobilisation exceptionnelle. En raison des élections législatives de juillet 2024 et des remaniements du Gouvernement, le calendrier d’élaboration du projet de loi de finances (PLF) a été fortement modifié. Un réel défi pour les équipes du bureau de la synthèse budgétaire (BF1) qui ont su s’adapter à un agenda exceptionnel tout en accompagnant la mise en œuvre des différentes phases de préparation du PLF.
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La préparation du PLF, pour les équipes de la DAF, démarre traditionnellement dès le mois de février avec les conférences budgétaires. L’objectif de ces réunions techniques menées avec la direction du budget de Bercy est d’établir le bilan de l’année précédente, de faire une première prévision de l’exécution des crédits de l’année en cours, et d’évaluer les besoins identifiés pour l’année à venir.
Le travail administratif se poursuit au mois de mai avec les conférences de budgétisation. C’est le premier temps fort du processus.
À ce stade, les directions générales, responsables de programme, expriment leurs besoins de façon argumentée et présentent la projection de leurs dépenses. Il s’agit d’un temps de négociation dont le but est de fixer les montants des crédits qui seront alloués aux ministères pour remplir leurs missions. Les échanges se poursuivent jusqu’à la fin du mois de juin et aboutissent à la rédaction d’une première synthèse par les équipes de BF1.
L’actualité institutionnelle de l’année 2024 a bouleversé la poursuite du calendrier budgétaire pour l’année 2025. En juin, le chef de l’État a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Dans l’attente de la tenue de nouvelles élections législatives et de la nomination d’un nouveau gouvernement, les équipes de BF1 ont mené un important travail de communication et de pédagogie. À travers notamment l’intranet métier de la DAF, une information pédagogique et en continue a permis d’informer les directions générales sur la poursuite des travaux préparatoires et le calendrier.
En parallèle, le processus d’élaboration du PLF s’est poursuivi avec les membres du gouvernement démissionnaire.
Au cours du mois d’août, le Premier ministre a adressé aux ministres ce que l’on appelle les lettres-plafonds. Elles fixent les plafonds de crédits et d’emplois devant figurer au PLF pour chaque ministre. À la suite de leur réception, s’ouvre alors un nouveau cycle de conférences avec la direction du budget, que l’on appelle les conférences de répartition. Cette étape permet de répartir dans le détail les crédits dans le respect des lettres plafonds.
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Après la répartition des crédits, les responsables de programme et les équipes de la DAF commencent leurs travaux d’été. Il s’agit de la rédaction des projets annuels de performance, aussi appelés bleus budgétaires, annexés au PLF. Ils présentent de façon concrète la finalité des moyens alloués à une politique publique.
En parallèle, les députés et les sénateurs (qui à ce stade ne disposent pas du PLF) examinent les projets de répartition des crédits et interrogent les ministères sur leurs propositions. Pour notre pôle ministériel, ce sont plus de 3 000 questions qui sont posées, auxquelles les équipes de la DAF et des directions générales doivent apporter des réponses.
En 2024, ces travaux se sont poursuivis malgré la dissolution de l’Assemblée nationale, les nouvelles commissions parlementaires une fois investies ayant envoyé leurs questionnaires.
Le projet de loi de finances est déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale au plus tard le premier mardi d’octobre. Le Parlement dispose alors de 70 jours pour examiner, amender et voter le projet de loi.
Une fois les amendements transmis, débute alors la période la plus intense pour les équipes de la DAF avec le retour des amendements des députés et des sénateurs.
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« Le suivi des amendements, c’est la partie la plus intéressante ! Les députés et sénateurs émettent des amendements en commission. Nous récupérons ces amendements et nous les répartissons entre chaque direction générale.
Cette étape est assez intense puisque des amendements peuvent intervenir en dernière minute jusqu’à la fin de la séance publique ! »
Alexandre Py, chef du pôle eau, biodiversité, territoires
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À la suite de la répartition des amendements, les directions générales doivent dans un temps contraint apporter les éléments de réponse nécessaires.
Ils constitueront ce que l’on appelle les fiches de banc. C’est sur ces fiches que s’appuient les ministres pour défendre en séance le budget de leur ministère. L’équipe de BF1 s’installe alors à l’hôtel de Roquelaure pour appuyer les ministres et préparer les différentes fiches par thématique selon le déroulé de la séance.
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Le support des équipes de la DAF se poursuit jusque dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Elles sont alors commissaires du Gouvernement. Leur mission : apporter un appui au ministre et à son cabinet lors de la séance, suivre les débats et l’issue du vote.
La loi de finances est promulguée par le Président de la République et normalement publiée au Journal officiel au plus tard le 31 décembre. Cette dernière étape marque la fin d’un cycle pour les équipes de la sous-direction du budget et de la fiscalité, déjà tournées vers la préparation du prochain projet de loi de finances.
Le PLF 2025 a dérogé à ce calendrier. À la suite de l’adoption de la motion de censure par l’Assemblée nationale le 4 décembre 2024 et la démission du Premier ministre Michel Barnier le lendemain, l’examen du PLF pour 2025 a été suspendu au Sénat.
Face à cette situation inédite, une loi spéciale a été promulguée par le Président de la République le 20 décembre. Cette loi, qui ne remplace pas le budget, a permis de gérer une situation provisoire jusqu’à la décision du Gouvernement de reprendre l’examen du projet là où il avait été suspendu. Exceptionnellement, la DAF a dû se mobiliser en janvier 2025 pour organiser le débat en séance publique qui n’avait pu se terminer en décembre 2024.
L’adoption de la loi de finances le 14 février 2025 a clôturé cette séquence exceptionnelle pour les équipes de la DAF.
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pour associer les bons outils aux bons usages dans un environnement sécurisé, les équipes du numérique du secrétariat général ont développé un portail dédié aux IA génératives. Décryptage par la direction du numérique.
Depuis le 10 avril, l’ensemble des agents de nos ministères en administration centrale, dans les services déconcentrés et les personnels des cabinets ministériels ont accès au nouveau portail des intelligences artificielles génératives, PIAG. Imaginé et conçu par notre direction du numérique, ce portail répond, avec 10 mois d’avance, à la stratégie du Gouvernement en faveur de la diffusion de l’IA dans le secteur public.
Objectif du PIAG ? Offrir un accès sécurisé aux IA génératives tout en sensibilisant sur le coût environnemental de leur usage.
Quand on parle d’IA, de quoi parle-t-on ?
Une IA est un système informatique capable de réaliser des tâches qui nécessitent habituellement l’intelligence humaine, comme la reconnaissance de la parole ou la traduction de langues. Elle fonctionne principalement grâce à des algorithmes et des modèles mathématiques qui traitent un grand volume de données tout en apprenant à fournir des résultats pertinents. À travers cet apprentissage automatique, l’IA peut analyser des informations ou faire des prédictions basées sur les données qu’elle a déjà rencontrées. Ainsi, plus une IA est exposée à des données pertinentes, plus elle est entraînée, plus elle est performante et précise dans ses résultats.
Le PIAG donne accès à une branche spécifique d’IA, c’est ce que l’on appelle les IA génératives. Elles ont été conçues pour créer du contenu nouveau, que ce soit du texte, des images, de la musique ou même des vidéos. Par exemple, elles peuvent écrire des articles, composer des mélodies ou dessiner en se basant, d’une part, sur ses données d’entraînement et, d’autre part, sur une directive donnée par l’utilisateur, appelée « prompt ».
Comment utiliser l’IA dans le cadre de nos missions ?
Dans le cadre d’un sondage récent réalisé par l’Ecolab (1) auprès des agents de nos ministères, plus de la moitié des répondants ont affirmé utiliser des outils d’IA dans leur travail.
Les réponses mettent aussi en lumière que l’IA est utilisée pour une multitude d’usages : aide à la rédaction, allié pour stimuler les idées, recherche d’informations et synthèse de textes.
Cependant, des inquiétudes demeurent, notamment sur le manque de connaissance des outils, sur l’exactitude des réponses ou sur la confidentialité des données mais aussi sur l’éthique.
« Face à l’émergence des outils d’IA générative grand public et au développement de leur utilisation au sein du pôle ministériel, proposer une alternative maîtrisée et sécurisée est devenu stratégique. Nous avons conçu le portail des IA génératives pour permettre à chaque agent d’utiliser des IA dans un cadre de confiance,
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avec les garanties de sécurité nécessaires à la manipulation de nos données, et avec une vision claire de son impact environnemental. Et nous avons accompagné ce portail d’une charte d’utilisation qui fixe les règles, et sensibilise aux précautions à prendre pour l’utilisation des IA génératives. »
Le PIAG offre ainsi aux agents un accès sécurisé à des IA sélectionnées, une offre de formations et des modèles de directive thématiques pour un usage efficace.
Afin d’utiliser l’IA dans un cadre de confiance, le portail a fait l’objet d’une procédure d’homologation de sécurité. Il s’appuie sur plusieurs services d’IA hébergés à l’extérieur, mais souscrits par la direction du numérique. L’utilisateur a ainsi la garantie que ses données de conversation ne sont pas réutilisées, notamment pour l’entraînement des IA. Parmi les IA proposées, le modèle Mistral, hébergé en environnement particulièrement sécurisé (certification SecNumCloud par l’Anssi) permet même une utilisation impliquant des données sensibles.
Une attention particulière a également été accordée à l’impact environnemental que génère l’utilisation de l’IA.
Dès la conception du portail, l’un des points essentiels pour les équipes du numérique était que l’outil sensibilise à l’impact inhérent à l’utilisation des IA. En fonction des différents modèles d’IA, le portail mentionne l’équivalent CO2 de chaque requête. L’utilisateur connaît ainsi le coût environnemental moyen de ses usages.
Le portail des IA génératives s’enrichira progressivement de nouvelles fonctionnalités au cours de l’année. Il intégrera notamment, en septembre 2025, la fonctionnalité dite de génération augmentée de récupération (RAG) qui permet à l’IA de fournir des réponses en s’appuyant exclusivement sur le contenu de corpus documentaires prédéfinis, gérés par les services de nos ministères, afin d’obtenir des réponses contextualisées, précises et sourcées.
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(1) Au sein du commissariat général du développement durable (CGDD), Ecolab est le laboratoire de l’innovation au service de la transition écologique.
13 au 15 mai - Les Journées de l’Europe | 15 mai - Mai à vélo : de La Défense à l’hôtel de Roquelaure | 23 mai - Le centre ministériel de veille opérationnelle et d’alerte fête ses 20 ans |
24 mai - Fête de la nature dans les jardins de l’hôtel de Roquelaure | 11 au 14 juin - La DNUM sera présente au salon VivaTech | 16 au 20 juin - Semaine de la qualité de vie et des conditions de travail |
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