001 - Edition janvier 2025
Cette première édition 2025 de notre e-lettre vous propose notamment un point d’actualité sur le service public à la rénovation de l’habitat qui évolue en 2025. Cette année, la DREAL poursuivra sa mobilisation en faveur du soutien aux initiatives régionales visant au développement de l’usage des matériaux bio et géo-sourcés dans le domaine du bâtiment. D'ores et déjà , on peut signaler le renouvellement des rencontres partenariales « bâtir des deux mains » organisées pour la première fois en 2024 et qui ont été un franc succès ainsi que la poursuite du jury régional mis en place dans le cadre du concours IMPACT. Je vous laisse découvrir le zoom consacré à ce concours ouvert aux étudiants des écoles d’architecture qui valorise une approche sobre et engagée de l’architecture, en lien avec des matières frugales comme les bio-ressources, la terre crue ou encore la pierre et en profite pour vous présenter tous mes meilleurs vœux.
Les résultats de la campagne 2023 de l’observatoire régional des coûts de la rénovation énergétique des logements (données 2022) viennent d'être publiés.
Le déploiement du service public de la rénovation de l’habitat se poursuit. Mi-décembre, la DREAL a réceptionné 40 projets et émis 32 avis.
À compter du 1er janvier 2025, conformément à la loi Climat & Résilience, les logements passoires thermiques classés G seront interdits à la location : s'applique aux nouveaux contrats de location, et au moment du renouvellement ou de la reconduction tacite pour les contrats de location en (...)
Le projet CAP2030 vise à dépasser la réglementation environnementale RE2020. Soutenu par le Ministère de la Transition écologique, l’ADEME, et le CSTB, ce projet mobilise plus de 1 000 professionnels (...)
Pour conjuguer adaptation au changement climatique et biodiversité urbaine la Ligue de Protection des Oiseaux publie un guide technique « Rénovation du bâti et biodiversité (...)
L'association Remise propose une plate forme numérique qui met en lien sur le territoire les acteurs de projet de construction incluant du réemploi.
Organisée par la Chambre des métiers d’Alsace, cette nouvelle formation diplômante (titre professionnel de niveau 5 (bac+2) vise à vous former au métier de chargé.e d’accompagnement à la (...)
Le collectif bio et géosourcés Grand Est organisera la deuxième édition de l'événement Bâtir des deux mains le 04 juin 2025 à Pont à Mousson. Retrouvez la vidéo de l'édition (...)
Cette année encore, la Dreal Grand Est était partenaire. Un jury régional a attribué le prix régional au projet "Le Grand Monarque au défi du chantier" réalisé par Mathilde Bouillard, Marion Gaillard, , Honorine Ovide, Hugo Tissier - ENSA Clermont Ferrand-Nancy et ENSTIB (École Nationale Supérieure des Technologies et Industries du Bois)
Le prix national a été attribué à Héloïse Roy de l’ Ecole Nationale Supérieure d’architecture de Nancy pour le projet [Regard sur une ruralité en mutations, Fabrique d’une recyclerie à Senones"
Héloïse Roy - [HR] - 12/2024
l' équipe du projet "Le Grand Monarque au défi du chantier" [EGM] - 01/2025
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HR : Au moment de choisir ma future voie professionnelle, le domaine de l’architecture m’a attiré très rapidement pour la diversité de thématiques que les écoles proposaient. Mais ce sont plus particulièrement les rencontres que j’ai pu faire avec des professionnelles du milieu qui m’ont confirmé ce choix au départ. Je pense que la motivation s’est accentuée au fur et à mesure en prenant conscience des enjeux environnementaux et sociétaux auxquels nous faisons face et pour lesquels nous avons un rôle considérable en tant qu’architecte.
EGM : Nous sommes différents profils, chacun a trouvé un intérêt premier dans le choix de ses études. Pour Honorine, le patrimoine ou plus généralement le bâti historique et sa préservation furent certainement sa première motivation. Il n’est pas, ou plus son seul intérêt architectural, mais elle aime y revenir, comme pour ce concours avec l’îlot du Grand Monarque. Pour Hugo, c’est la question de l’habitat et du rapport qu’entretiennent l’aménagement de la ville et les modes de vie. Son intérêt initial est pour l’urbanisme, mais a évolué au fur des années pour se focaliser sur l’expérimentation dans l’habitat.
HR :Pour ce projet, j’avais à cœur de mettre en valeur les ressources du territoire vosgien, et je pense que de les avoir abordées sous plusieurs spectres et diverses échelles, a permis d’offrir une lecture globale et spécifique du territoire et de ses composantes. Cette approche m’a permis de mieux comprendre le site sur lequel je travaillais, et ainsi d’aborder la thématique des matériaux bio-sourcés et géo-sourcés pas seulement en tant que composant, mais également en tant que filière avec tous les enjeux que cela présente aujourd’hui.
EGM : Notre équipe pluridisciplinaire. C’est aussi notre difficulté majeure : trop rarement en études on se confronte à ceux qui seront, dans la pratique du métier d’ingénieur ou d’architecte, nos partenaires de projets. Il faut se faire à leur bagage, leurs préoccupations, leurs outils. Il faut sans cesse débattre, faire des concessions, dessiner à 4 mains. Aborder à la fois les questions structurelles, thermiques et architecturales, est notre plus grand gain personnel dans ce concours d’étudiants, et à nos yeux, ce qui nous a distingué.
HR : L’architecture joue un rôle fondamental dans notre quotidien, de par sa présence constante autour de nous, elle façonne tous les espaces dans lesquels nous déambulons. Elle fait partie des domaines où même si on n’y prête pas forcément beaucoup d’attention, elle a pourtant une grande influence sur nos comportements et nos rapports aux autres. Que ce soit par les matériaux employés ou le dimensionnement des espaces, on a tout intérêt à y consacrer une importance considérable pour la faire évoluer en accord avec les enjeux sociétaux et environnementaux.
EGM : L’architecture contemporaine se doit de repenser nos modes de vie alors même que ceux-ci se doivent de changer. On est assez conscient des défis systémiques qui s’imposent à nos générations, les spécialistes et l’actualité les abordent suffisamment, nos études aussi.
L’architecture contemporaine reconnaît sa part de responsabilité, et de fait son pouvoir d’action. Que ce soit agir sur le bâti existant, ou bien créer neuf, le concepteur se doit d’avoir toute conscience de son impact, le limiter, sans sacrifier la qualité et le sens de ce qui fait nos écrins de vie.
HR :Je crois beaucoup au développement des réflexions et des projets à l’échelle locale, ceux qui mettent en lien des acteurs d’un même territoire. Parce que l’appartenance à un territoire, qui nous anime et qui nous tient à cœur, à la capacité de réunir des personnes de tout horizon pour qu’ensemble ils créent un projet commun. Cependant, pour soutenir ces démarches, je pense qu’il est essentiel de réfléchir à ces thématiques d’une manière plus globale en investissant dans la recherche ou dans des techniques constructives non conventionnelles par exemple.
HR :En tant qu’architecte, j’aimerais beaucoup participer d’une manière ou d’une autre, au développement de projets vertueux et ancrés dans leur territoire, qui ont à cœur de mettre en œuvre des matériaux locaux. Pouvoir faire en sorte que la matérialité d’un lieu et les savoirs liés à la transformation de cette matière soient source de compréhension d’un territoire, dans lequel les hommes et les femmes peuvent s’identifier et ainsi l’habiter.
EGM :C’est justement arriver à être en adéquation totale avec ce qui fait nos convictions ou valeurs. Pour Honorine, cela va plutôt tendre à faire beaucoup de rénovations, conserver les valeurs du patrimoine bâti, agir seulement quand nécessaire, et utiliser des matériaux bio ou géo sourcés. Et elle espère pouvoir travailler avec les bureaux d’études et autres acteurs du bâtiment, avec la même bonne entente et ambition qui ont caractérisé notre équipe. Pour Hugo, cela passe par la conception d’espaces de vie avec pour objectif de savoir s’adapter à la fois aux enjeux environnementaux et de savoir répondre au besoin de façon précise et adaptée à la situation. Il espère pouvoir développer des compétences à la fois en conception et en artisanat et d’interroger les méthodes de fabrication.
Comité de rédaction : Directeur de la publication : Marc Hoeltzel, directeur régional Rédacteur en chef : Thierry MARY, chef du Service Transition Energétique Climat construction Logement Aménagement Comité de Rédaction : Michel Hueber, Laurence Wack, Alice Lejeune, Aurélie Léonate, Didier Fluck, Tristan Schaeffer, Stéphane Guidat Crédits photos : Dreal Grand Est
Contact : Stéphane Guidat : stephane.guidat@developpement-durable.gouv.fr
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